Les infiltrations de corticoïdes constituent la stratégie privilégiée lorsque le traitement de première intention à base d’anti-inflammatoires ne suffit pas à soulager les douleurs arthrosiques. Mais ce mode de prise en charge n’est pas sans effet indésirable…
Les infiltrations, qu’est-ce que c’est ?
Toutes les structures articulaires ne peuvent pas bénéficier de ce type de thérapie locale, car elles ne sont pas suffisamment accessibles. Le geste requis pour pratiquer une injection de corticoïdes nécessite en effet un espace suffisant pour « infiltrer » le produit.
La hanche, le genou et la région lombaire font partie des articulations susceptibles de recevoir ce type de traitement, car ce sont des structures articulaires superficielles. Principalement réalisée par les rhumatologues et les radiologues, l’infiltration du genou consiste à introduire une substance à base de cortisone dont l’action va permettre de réduire l’inflammation en cours et de soulager la douleur qu’elle génère.
C’est la raison pour laquelle cette intervention n’est préconisée qu’en phase de poussée arthrosique. Pour en savoir plus : https://www.arthrolink.com/fr/traitements/les-infiltrations/l-infiltration-de-corticoides
Quels effets secondaires ?
L’infiltration de corticoïdes directement au sein d’une articulation n’est pas une opération anodine. Mais si elle est pratiquée par un professionnel de santé expérimenté, le risque d’effets secondaires reste très minime. Il est toutefois conseillé de ne pas dépasser quatre infiltrations par an et par articulation.
Très exceptionnelle, l’infection constitue le risque le plus important de l’infiltration articulaire. Celle-ci résulte généralement d’un manque d’asepsie au moment de l’injection du produit anti-inflammatoire et se caractérise par la formation d’un œdème ou d’un abcès, potentiellement accompagnée d’une fièvre élevée.
Chez certains patients, l’intervention occasionne des bouffées de chaleur sans gravité qui disparaîtront naturellement en quelques heures. Les personnes diabétiques ou hypertendues peuvent, elles, subir respectivement une hyperglycémie et une crise hypertensive.
Les infiltrations, quelles précautions ?
Pour limiter au maximum la survenue de complications post-intervention, il est nécessaire d’observer quelques heures de repos (24 h environ) après l’injection. La douleur est une manifestation normale lorsqu’elle survient immédiatement après l’infiltration.
Elle revêt néanmoins un caractère plus problématique lorsqu’elle apparaît 48 h après. En cas de doute, il est recommandé d’obtenir un avis médical. Dans tous les cas, les infiltrations de corticoïdes sont contre-indiquées chez les personnes souffrant d’une maladie infectieuse, d’un herpès ou d’un zona en cours. Toute autre pathologie doit être clairement signalée au praticien, qui est le seul à être habilité à décider de l’opportunité de réaliser ou non ce type d’injection.
Chez les personnes qui ne peuvent pas recevoir d’infiltration, l’arthroscopie du genou ou d’une autre articulation reste l’ultime recours thérapeutique avant la pose de prothèse. Pour plus d’informations : https://www.arthrolink.com/fr/traitements/la-chirurgie/l-arthroscopie